A la rencontre d’Anders de la Motte.
J’ai eu, le temps d’un aller-retour et par un temps magnifique, le plaisir de me rendre à Malmö, en Suède, à la rencontre d’Anders de la Motte, qui nous a accompagnés (nous étions neuf) durant notre séjour dans cette charmante ville. Voici quelques questions que j’ai eu le plaisir de poser à l’auteur du Jeu qui paraîtra en France le 13 juin.
Bonjour monsieur De la Motte,
Lorsque j’ai lu votre livre, cela m’a fait penser au film The Game de David Fincher avec Michael Douglas et Sean Penn. Le rythme, une histoire insensée…
Oui en effet, The Game et Le Jeu ont des points communs. D’ailleurs, à la fin, quand HP part à l’étranger, parmi ces différentes nouvelles identités, il y a celle de Nick Orton, soit Nicholas Van Orton dans The Game. C’est un clin d’œil au film.
Parlez-nous de votre livre.
Je voulais faire quelque chose de différent des autres écrivains pour être celui qui serait choisi parmi une multitude d’auteurs qui se présentent à un éditeur. J’ai donc créé un personnage en marge de la société, l’ai installé dans une situation familière que j’ai transformée. Peu à peu l’insécurité et l’angoisse se sont imposées.
Lorsque j’étais petit, je jouais aux jeux de piste, cela m’avait déjà mis sur la voie des histoires à énigmes.
Votre livre est très visuel. Y a-t-il un projet de film en vu ?
Oui, une boîte de production scandinave a acheté les droits des trois livres.
Avez-vous écrits d’autres histoires avant Le Jeu ?
Oui, j’ai commis deux manuscrits avant la publication du Jeu qui ont été refusés. Alors j’ai pris les meilleurs morceaux du premier, ainsi que ceux du second, et je les ai installés dans le troisième pour réaliser le livre que vous connaissez. Avant d’être publié, j’ai pratiqué le métier d’agent de sécurité, ai travaillé dans la police ainsi que dans la police militaire. Je voulais me servir de mes très enrichissantes expériences professionnelles pour réussir mon projet.
Avez-vous un nouveau livre en route ?
Oui, il est même terminé. J’ai présenté le manuscrit à un nouvel éditeur. Ce sera encore un thriller mais complètement différent.
Est-il difficile pour vous d’écrire après le succès du Jeu qui est, rappelons-le, votre premier roman publié ?
Oui et non. J’ai envoyé les trois premiers chapitres à un éditeur avec un synopsis et sept éditeurs m’ont fait une offre. C’était très encourageant. Mais en même temps, il ne faut pas oublier que le manuscrit doit être à la hauteur tout au long des chapitres suivants et ceci jusqu’à la dernière page du livre.
De quoi est-il question dans ce nouvel opus ?
Un flic marginal et sans scrupules cherche des indics en les faisant « chanter », entre autres perversions. Mais un jour, il fait une attaque cérébrale et le voilà sans mémoire. Ses amis, son entourage, tentent de l’aider à retrouver ses souvenirs, mais il est plein de doutes et se méfie de ces personnes qui lui racontent les histoires de sa vie d’avant dont il ne se souvient pas. Lui dit-on la vérité, oui lui en invente-t-on une nouvelle pour mieux le manipuler ? C’est ce qu’il va s’acharner à découvrir. Mais ces souvenirs qu’il retrouvera seront-ils ceux qui souhaitent récupérer ? Etait-il quelqu’un de convenable dans cette vie oubliée où un hom
me mauvais ? Qui était-il réellement ?
Auriez-vous trois auteurs à recommander à vos lecteurs français ?
Oui bien sûr, il y a Paul Auster, F. Scott Fitzgerald et Jo Nesbo. Ceci pour aujourd’hui. Si vous me posez la question demain, j’aurai d’autres noms à vous proposer.
Merci monsieur De la Motte.
Je tenais à remercier particulièrement Anders de la Motte qui s’est prêté au jeu des questions, ainsi que pour sa disponibilité durant ces deux jours. Je tenais à remercier aussi les Editions Fleuve Noir qui m’ont permis de participer à ce voyage à Malmö, à la rencontre d’Anders de la Motte, et particulièrement à Deborah Druba ainsi qu’Estelle Revelant pour leur gentillesse.
Véronique Bruneau – Cultura Les-Clayes-sous-Bois
